05/07/2017

Stirner, La Marotte

Mais ce que le Christianisme (la Religion) a machiné contre les appétits, ne serions-nous pas en droit de le retourner contre l’Esprit (pensées, représentations, idées, croyances, etc.), par lequel il prétend que nous soyons déterminés ? Ne pourrions-nous exiger que l’Esprit, les représentations, les idées, ne pussent plus nous déterminer, cessassent d’être fixes et hors d’atteinte, autrement dit « sacrées » ? Cela aurait pour effet de nous affranchir de l’Esprit, de nous délier du joug des représentations et des idées.
Le Christianisme disait : « Nous devons bien posséder des appétits, mais ces appétits ne doivent pas nous posséder. » Nous lui répondons : « Nous devons bien posséder un esprit, mais l’Esprit ne doit pas nous posséder. »

La Marotte est extrait de la première partie de L’Unique et sa propriété, de Max Stirner (publié en 1844, traduit par Robert L. Reclaire en 1899).

Brochure 28 pages A5 téléchargeable sur Infokiosques.net

26/04/2017

B. Traven / Ret Marut, Humains!

"Vous n’avez qu’un ennemi. C’est le plus dépravé de tous. La tuberculose et la syphilis sont des fléaux terribles qui font souffrir l’homme. Mais il existe un fléau plus dévastateur que la peste qui ravage le corps et l’âme de l’homme, une épidémie incomparablement plus terrible, plus sournoise et plus pernicieuse : j’ai nommé la presse, cette catin publique."

Ret Marut, Der Ziegelbrenner n°15, 30 janvier 1919.

Brochure  4 pages A7 (4 exemplaires par feuille A4) téléchargeable sur Infokiosques.net

08/04/2017

B. Traven / Ret Marut, Le chagrin de Saint-Antoine

« Peut-être avait-il surestimé le pouvoir de la bénédiction, ou bien avait-il mal rangé la montre dans sa poche, ou bien encore celle-ci en était-elle tombée toute seule ? Quoi qu’il en soit, la montre avait disparu.
Il chercha dans la mine pendant toute la durée de son travail, mais la montre ne réapparut pas et demeurait introuvable.
Il ne restait plus rien d’autre à faire à Sylvestre que d’attendre dimanche pour remettre l’affaire en ordre avec l’aide de l’Eglise et de ses saints. En bon catholique, comme tous les Indiens, il savait se signer correctement et connaissait par coeur tous les noms des saints qui pouvaient être utiles pour sortir de n’importe quelle situation. Pour les objets perdus mais non pas volés, San Antonio est le saint qui sait toujours où ils se cachent. »
Le chagrin de saint Antoine, nouvelle mexicaine de B. Traven.

Brochure 16 pages A5 téléchargeable sur Infokiosques.net

01/03/2017

Ecila, Éducation, société et dépression

"Tout d’abord une société est basée sur l’éducation, l’école, ce genre de choses quoi, c’est un bon indicateur de la société dans laquelle on vit. Partant de ce principe on va tout faire pour réussir en société et donc réussir dans ce système scolaire. Cependant si on foire on fait comment ? Je veux dire qu’on nous fait tellement croire que si on foire à l’école on va foirer en société que ça peut mal se passer parfois. Récit d’une expérience."

Cette lettre d’Ecila nous est parvenue par courrier de la part d’un lectrice. Profondément révoltés par ce récit douloureux de torture en blouse blanche auquel nous avons fait face en lisant ce texte, nous avons décidé de lui donner un écho à notre échelle en le publiant ici, pour que l’on ne puisse plus, encore aujourd’hui, entendre chanter les louanges de la psychiatrie, véritable torture blanche.
(Notice extraite de Non Fides n°III, 2009)

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04/07/2016

Mauvaise Blague

J’ai 32 ans et je ne veux pas d’enfant. J’en suis sûre, si je regrette j’y penserai quelques jours, mais je ne pourrai rien y faire, alors je ferai autre chose. C’est exactement ce que je veux, je veux faire autre chose, je ne veux pas d’enfant. Depuis quatre ans j’arpente le pays de gynéco en gynéco, avec la brochure « stérilisation à visée contraceptive » à la main. Cette brochure est publiée (mais presque pas diffusée) par l’État depuis la loi n°2001-588 du 4 juillet 2001, date de la prétendue autorisation pour toutes personnes majeures de faire une « stérilisation à visée contraceptive ».
Je ne veux pas de contraception, je ne veux pas être une machine à produire des enfants, il existe des moyens pour arrêter cette fonction, je veux une stérilisation. Il y a quatre mois de ça, un chirurgien gynécologue de l’hôpital Arnaud de Villeneuve à Montpellier a accepté de me faire cette opération. J’ai suivi tout le protocole, quatre mois de délai de réflexion, un nouveau rendez-vous, la date d’opération est fixée. Je m’y prépare, je suis contente. 48 h avant l’opération, coup de fil du chirurgien, l’opération est annulée, ordre de sa hiérarchie. Son service s’occupe de la « fécondité de la femme ». Il n’y a pas, même au niveau national, de service pour la stérilisation des femmes et c’est bien ça le problème. Enfin, il y a plusieurs problèmes.
Texte anonyme, rédigé début 2012.

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22/01/2016

B. Traven / Ret Marut, Dans le brouillard

« Et il goûtait l’existence d’un homme consciencieux, paisible et totalement satisfait.
C’était un rêve. Peut-être, ce qui le rendait si enchanteur était qu’il se trouvait hors de portée, inaccessible. Car, en réalité, Karl Veek avait toujours été soldat aussi loin qu’il puisse s’en souvenir, au moins depuis trois ans. Il ne pouvait se rappeler avoir jamais fait autre chose qu’attendre l’ennemi, ici, dans la tranchée, son fusil à la main. De temps en temps, obéissant à des ordres n’admettant pas de critiques, il devait fixer sa baïonnette et livrer l’assaut à une position de l’ennemi, en chassant résolument toute pensée de son esprit. Sauf celle-ci : tout homme se dressant sur mon chemin, qui porte un uniforme différent du mien, me tuera si je ne le tue pas le premier. »

Ret Marut, März (Berlin/Munich), 1916.

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19/11/2015

B. Traven / Ret Marut, Contraste

« Pensez ! Mais vous ne pouvez pas penser, parce qu’il vous faut des statuts, parce que vous avez des administrateurs à élire, parce que vous avez des ministres à introniser, parce que vous ne pouvez pas vivre sans gouvernement, parce que vous ne pouvez pas vivre sans chef.
Vous cédez vos voix pour les perdre, et quand vous voulez vous en servir vous-mêmes, vous n’en disposez plus, et elles vous font défaut parce que vous les avez cédées. »
Ret Marut, dithyrambes parus dans Der Ziegelbrenner, n°35/40, 21 décembre 1921.


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19/09/2015

Libertad, Obsession

Il expédia quelques affaires et, pour se distraire, pensa à voir sa maîtresse. Chemin faisant, il acheta un bouquet qu’il lui offrit.
Elle sourit, voyant parmi les fleurs comme un billet doux : « Des vers, maintenant ? » dit-elle.

La prostitution est le déversoir du trop-plein des bourgeois.
Du fils de pauvre on fait l’esclave et de sa fille la courtisane.
Vive l’anarchie !


Elle lui jeta son bouquet à la face et le chassa. Honteux, fatigué, il rentra chez lui ; la porte avait repris son aspect ordinaire.
Or, rentrant dans son salon, sa femme dit : « Vois cette potiche que je viens d’acheter, une occasion. » Il la prit, la tourna, la retourna ; un papier tomba :

Luxe du bourgeois est payé par le sang du pauvre.
Vive l’anarchie !


Albert Libertad, Le Libertaire n° 144, 28 aout - 3 septembre 1898.

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03/08/2015

Macdonald, La bombe

« Si certains éléments humains se révoltent contre leurs rôles, ils seront remplacés par d’autres plus souples et leur révolte signifiera qu’ils sont tout bonnement écartés sans que rien ne change au fond. Les marxistes affirment que cela doit en être ainsi jusqu’à ce que se produise un changement révolutionnaire, mais un tel changement n’a jamais semblé aussi éloigné. Alors, que peut faire aujourd’hui un homme ? Comment peut-il éviter de tenir son rôle dans ce processus fatal ?
Tout simplement en refusant de le tenir. »
Dwight Macdonald.
Extrait de Politics, septembre 1945.

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21/06/2015

Libertad, Le culte de la charogne

«  Comment pourrait­on con­naître la vie alors que les morts seuls nous dirigent ? [...]
Il faut jeter bas les pyramides, les tumulus, les tombeaux ; il faut passer la charrue dans le clos des cimetières afin de débarrasser l’humanité de ce qu’on appelle le respect des morts, de ce qui est le culte de la charogne. »

Albert Libertad, l’anarchie, 31 octobre 1907.

REJET DU PASSÉ, rejet des germes de mort ou de putréfaction qui empoisonnent déjà le futur, sont indissolublement liés : tel est le sens de la haine que porte Libertad au « culte de la charogne », dont toute la vie quotidienne subit l’envahissement : « Les morts nous dirigent ; les morts nous commandent, les morts prennent la place des vivants. » Jamais peut-être l’essence morbide de la démocratie, dans ses manifestations apparemment les plus disparates, n’a été perçue avec une telle lucidité.
Roger Langlais, préface à Libertad, Le Culte de la Charogne et autres textes, Éditions Galilée (Paris), mai 1976.

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15/06/2015

Zerzan, Pourquoi l'espoir ?

Il est assez à la mode, parmi les anarchistes aussi, de se moquer de la notion d’espoir, de disqualifier explicitement toute chance de victoire finale sur la domination et l’oppression. Desert arbore cette perspective sur sa couverture : « Dans nos cœurs, nous savons tous que le monde ne sera pas "sauvé" », et répète cette déclaration deux fois encore dans les premières pages. La civilisation persistera. Il est temps de renoncer aux « batailles ingagnables ». De cette façon, la misère du choc émotionnel et la désillusion seront évités et nous serons tous beaucoup plus heureux (!). Le groupe mexicain de type Unabomber, Individualidades teniendo a lo salvaje (ITS), affirme aussi fermement qu’il n’y aura pas de victoire. « Nous ne croyons pas que cela soit possible », proclament-ils à plusieurs reprises.

Mais c’est possible. Notre victoire contre la maladie de la civilisation n’est nullement garantie, évidemment, mais elle est clairement possible. Je préfère ce que Kierkegaard a dit de l’espoir : « C’est la passion pour le possible ». Plus audacieux, qu’est-il advenu du « demandons l’impossible » ? Quand nous refusons la victoire, n’en sommes-nous pas au Game Over ?

John Zerzan, Pourquoi l’espoir ?

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26/05/2015

Reclus, L'anarchiste

Par définition même, l’anarchiste est l’homme libre, celui qui n’a point de maître. Les idées qu’il professe sont bien siennes par le raisonnement. Sa volonté, née de la compréhension des choses, se concentre vers un but clairement défini ; ses actes sont la réalisation directe de son dessein personnel. A côté de tous ceux qui répètent dévotement les paroles d’autrui ou les redites traditionnelles, qui assouplissent leur être au caprice d’un individu puissant, ou, ce qui est plus grave encore, aux oscillations de la foule, lui seul est un homme, lui seul a conscience de sa valeur en face de toutes ces choses molles et sans consistance qui n’osent pas vivre de leur propre vie.

Paru dans Almanach anarchiste pour 1902, Paris.

Brochure 4 pages A6 téléchargeable sur Infokiosques.net

28/12/2013

Zo d'Axa, L'En-dehors

Les articles qui suivent ont initialement été publiés dans le journal l’En-dehors, hebdomadaire fondé par Zo d’Axa, qui paraît de mai 1891 à janvier 1893.
Une des choses qui frappe à la lecture des textes de Zo d’Axa, plus de cent ans après, est leur étonnante actualité. Quand il nous parle du citoyennisme (légitime défense), des rapports sociaux de prédation (les lyncheurs) ou de l’influence des médias (par l’image), on ne peut s’empêcher de regarder par la fenêtre et d’apercevoir la même pourriture, le même voyeurisme teinté du culte de la charogne (au pied de la guillotine) et la même hypocrisie humanitaire (à Paris ! les mineurs) censée masquer tout le reste.

Brochure A5 48 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

22/09/2013

Tu l'auras dans l'os

« Haaa... Bonjour madame […] alors comment ça va ? Ça fait tellement plaisir de vous voir... » 5 minutes plus tard… « Putain cette conasse elle m’a encore tenu la jambe pendant une heure avec ses histoires à la con, elle a rien de mieux à foutre ! »

Voilà le genre de phrase qu’on entend à longueur de temps quand on est contraint de vendre ses journées dans ce qu’on appelle le petit commerce. Parce que le client a toujours raison, quitte à lui chier sur la gueule dès qu’il a franchi la porte (et qu’aucun autre portefeuille sur pattes n’est en vue bien sûr).

Extrait de Lucioles n°1, Bulletin anarchiste du Nord-Est de Paris, novembre/décembre 2010.

Brochure 8 pages A6 téléchargeable sur Infokiosques.net

07/02/2013

Armand, L'Authentique Embusqué

Le texte qui suit a été rédigé par Armand en réponse à un article de La Guerre sociale dénonçant les embusqués, (le journal, d’abord antimilitariste, évolue vers le nationalisme avant de rallier l’union sacrée en 1914) mi-1915.

« C’est moi l’embusqué éternel, l’esquiveur chronique, le perpétuel tire-au-flanc. Car je me suis toujours insoucié d’être français ou allemand, autrichien ou italien, anglais ou turc, russe ou japonais.
C’est moi le sans patrie, le sans drapeau, le sans frontière, le sans religion, le sans idéal.
Et la victoire de la culture germanique m’indiffère autant que le triomphe de la civilisation gréco-latine. Toutes les barbaries pour moi se valent : barbarie belge au Congo et barbarie allemande en Belgique, barbarie française au Maroc et barbarie russe en Chine, barbarie anglaise aux Indes et barbarie turque en Arménie. [...] »

Brochure 8 pages A6 téléchargeable sur Infokiosques.net

28/12/2012

Ciancabilla, Contre l’organisation

« Il n’est pas vrai que nous sommes des individualistes, si on essaye de définir ce mot en termes d’isolation et de séparation des éléments, évitant toute association dans la communauté sociale et supposant que l’individu puisse se suffire à lui-même. Nous soutenons le développement des initiatives individuelles. Quel anarchiste ne voudrait pas se rendre coupable de cet individualisme ? Si l’anarchiste est celui qui aspire à l’émancipation de toute forme d’autorité morale et matérielle, comment ne pourrait-il pas reconnaître que l’affirmation de son individualité, libre de toutes obligations et de l’influence autoritaire externe, est tout à fait bienveillante ? Car elle est la plus certaine des indications d’une conscience anarchiste. »

Contre l’organisation, La Protesta umana, 1903.

Brochure 8 pages A6 téléchargeable sur Infokiosques.net

02/10/2012

B. Traven / Ret marut, Histoire d'un cadavre sans sépulture suivi de En revanche


« - Quoi, qu’est-ce qu’il y a là-dedans ? Scanda le capitaine. 
- Un cadavre, la dépouille d’un compagnon. 
- Et que fait-il là ? 
[...] 
- Ce qu’il fait là ? Il attend le Jugement dernier, mon capitaine. 
- Et pourquoi ne l’attend-il pas, comme tout homme qui se respecte, au cimetière ? »
L’histoire d’un cadavre sans sépulture nous raconte comment un vagabond, trouvé mort de froid en pleine campagne, devient l’enjeu d’un conflit administratif et confessionnel entre deux villages allemands. L’affaire, qui traînera des années, ne devra sa fin qu’au déclenchement de la première guerre mondiale, l’unité nationnale prenant le pas sur toute autre considération.
Dans En revanche la guerre bat son plein, le patriotisme fait des ravages et gare à celui qui ne hurle pas avec les loups...

29/05/2012

E. Dupréel, La valeur du progrès

On le voit, une courte réflexion sur les conclusions de nos analyses nous a menés sur le terrain de la morale. De ce point de vue, notre critique des idées banales sur le progrès apparaît comme préliminaires d’une libération de l’esprit et de la conscience. Croire que tout évolue vers le mieux en vertu d’une loi nécessaire, a pu servir jadis à secouer des institutions et des coutumes devenues plus tyranniques que bienfaisantes ; mais à son tour, cette croyance est devenue une attitude spirituelle toute faite et qui ne se justifie plus par les mêmes bienfaits.
Un idéal réfléchi de mieux-être universel aperçu sous les formes les plus nobles, fait place à une idolâtrie du progrès matériel, entretenue par les intérêts de quelques-uns et soutenue par les passions de la plupart.

E. Dupréel, La valeur du progrès, 1928.

 Brochure 8 pages A6 téléchargeable sur Infokiosques.net

29/02/2012

Libertad, La joie de vivre

Devant la fatigue de la lutte, combien ferment les yeux, croisent les bras, s’arrêtent, impuissant et découragés. Combien, et des meilleurs, sont tant lassés qu’ils quittent la vie, ne la trouvant pas digne d’être vécue. Quelques théories à la mode et la neurasthénie aidant, des hommes considèrent la mort comme la suprême libération.

Contre ces hommes, la société sort des arguments clichés. On parle du but « moral » de la vie : on n’a pas le « droit » de se tuer, les douleurs « morales » doivent être supportées « courageusement », l’homme a des « devoirs », le suicide est une « lâcheté », le partant est un « égoïste », etc. – toutes phrases à tendances religieuses et qui n’ont aucune valeur dans nos discussions rationnelles.

Qu’est donc le suicide. Le suicide est l’acte final d’une série de gestes que nous faisons tous plus ou moins selon que nous réagissons contre le milieu ou que le milieu réagit contre nous.
Extrait de l’Anarchie, 25 avril 1907.

Brochure 2xA6 12 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

15/12/2011

B. Traven, Chaîne de montage

« L’Indien était en train de confectionner de petits paniers au moyen de toutes sortes de fibres qu’il avait ramassées dans l’immense forêt entourant le village de toutes parts. Ces matériaux avaient été non seulement soigneusement préparés par le vannier mais aussi richement colorés au moyen de teintures extraites par lui de diverses plantes, écorces et racines, voire de certains insectes, selon un procédé connu de lui seul et des siens. »

Chaîne de montage, ou la rencontre d'un touriste américain porté sur les affaires et d'un paysan indien, artisan à ses heures, dans le Mexique rural de la première moitié du XXème siècle.

Ecrite dans un langage accessible à tous, cette nouvelle est une lecture idéale pour les plus jeunes.

Brochure A5 16 pages téléchargeable sur la Base de données anarchistes

Texte lisible ici ; Chaîne de montage

28/09/2011

J. Rivet Liberté, Liberté chérie...

« Les bons citoyens récitent des oraisons, font la queue, bien en ordre, devant les percepteurs. Ils font la queue, aussi, devant les bureaux de vote où s’élaborent les majorités futures. Les bons citoyens applaudissent le ministre Machin lorsqu’il a renversé le ministre Chose, puis applaudissent le ministre Chose lorsqu’à son tour il a renversé le ministre Machin. Il ne leur vient jamais à l’idée de se débarrasser de Chose et de Machin.

Le bon citoyen vote, paie, applaudit.

Il fait comme les autres :

— Bée ! Bée ! Bée !…

L’anarchiste n’est pas un bon citoyen. »

Brochure 8 pages A6 téléchargeable sur Infokiosques.net

Texte lisible ici ; Liberté, Liberté chérie...

23/07/2011

La Psychopathologie du Travail

« La dépersonnalisation et l’aliénation de nos plus profonds désirs nous sont inculqués dès l’enfance par l’école, la religion, le cinéma, la télévision, et atteignent bientôt un point où le désir individuel n’est plus seulement un système de contradictions, mais une marchandise comme toute les autres. La « vraie vie » semble toujours être juste un peu au-delà de ce qu’un salaire hebdomadaire et une carte de crédit peuvent offrir, de manière à ce qu’elle soit reportée indéfiniment. »

Brochure A6x2 12 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

10/02/2011

Zo d'Axa, Vous n'êtes que des poires !

« Instruire le peuple ! Que faudra-t-il donc ? Sa misère ne lui a rien appris. Tant qu’il y aura riches et pauvres, ces derniers s’attelleront d’eux-mêmes pour le service commandé. L’échine des travailleurs est habituée au harnais. Au temps de la jeunesse et de la force, ils sont les seuls domestiques qui ne ruent pas dans les brancards.

L’honneur spécial du prolétaire consiste à accepter en bloc tous les mensonges au noms desquels on le condamne aux travaux forcés : devoir, patrie, etc. Il accepte, espérant ainsi se hisser dans la classe bourgeoise. La victime se fait complice. Le malheureux parle du drapeau, se frappe la poitrine, ôte sa casquette et crache en l’air :

– Je suis un honnête ouvrier !

Ça lui retombe toujours sur le nez. »


Brochure A5 32 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

5 textes extraits de « La Feuille »

Zo d'Axa sur La base de données anarchistes non fides


13/01/2011

Marius Jacob, Souvenirs d'un révolté

« C'est alors que je comprit toute la puissance morale de ce préjugé. Se croire honnête parce qu'on est esclave ! C'est alors que je comprit aussi la force de ce frein contre la révolte : l'espoir d'une retraite. Allons, bourgeois ! Vous avez encore de beaux jours à régner sur le peuple ! Vous n'aurez rien à craindre tant que vos ignares victimes seront empoisonnés par l'espoir d'une retraite et par l'imbécillité de se croire honnêtes parce qu'ils crèvent de faim. »

Alexandre Marius Jacob, 1905.

Brochure A5 88 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

Texte lisible ici ; Souvenirs d'un révolté

23/11/2010

Diavolo in corpo, Qu'est-ce que le terrorisme ?

« En mai 1898, le roi Umberto I, préoccupé par les nouvelles qui lui parviennent de Milan où venait d’éclater une grève générale, confiait au général Bava Beccaris le soin de réprimer la révolte. L’ordre est donné aux soldats de tirer à vue, et Bava Beccaris fait ouvrir le feu sur la ville à coups de canon. Le bilan est de 80 morts et 450 blessés. Fier du devoir accompli, le général télégraphe au roi que Milan est désormais «pacifiée». Le chef de gouvernement, le marquis Di Rudini, fait interdire plus de cent journaux d’opposition, les Bourses du Travail, les cercles socialistes, les Sociétés mutualistes, mais aussi pas moins de 70 comités diocésains et 2500 comités paroissiaux. De plus, les Universités de Rome, Naples, Padoue et Bologne sont fermées, tandis que se déroulent des milliers d’arrestations. Umberto I envoie immédiatement un télégramme de félicitations à Bava Beccaris et le décore de la croix de l’Ordre Militaire de Savoie « pour les précieux services rendus aux institutions et à la civilisation ». Deux ans plus tard, le 29 juillet 1900, l’anarchiste Gaetano Bresci allège le roi Umberto I du poids de ses responsabilités en le tuant à Monza. Le Roi et l’anarchiste. Deux assassins aux mains tâchées de sang, c’est indéniable. Pourtant, peut-on les mettre sur le même plan ? Je ne le pense pas, pas plus qu’on ne peut considérer les motivations et les conséquences de leurs actes de la même manière.
Et donc, puisqu’ils ne peuvent être unis dans une exécration commune, lequel des deux a commis un acte de terrorisme ? Le roi qui a fait massacrer la foule, ou l’anarchiste qui a abattu le roi ? »
Extrait d'A corps perdu n°1
Brochure A5 12 pages téléchargeable sur Infokiosques.net
Texte lisible ici ; Qu'est-ce que le terrorisme ?

13/11/2010

André Dréan, Campagnes à vendre

« En France, les campagnes ont encore occupé la une des médias, à l’occasion de sabotages contre l’implantation des premiers plans de céréales transgéniques, puis du saccage du McDonald à Millau. C’est chaque fois le même scénario : les hommes d’État, et les journalistes à leur solde, cloîtrés dans la capitale, affichent à l’ordinaire le plus souverain mépris pour les « ploucs » des provinces, incapables à leur yeux de la moindre initiative autonome. Lorsque le voile du silence est déchiré, ils ressortent les poncifs les plus éculés sur les belles traditions campagnardes de la France. Pour y comprendre quelque chose, mieux vaut abandonner le terrain du spectacle pour nous préoccuper de la réalité. »

Brochure 16 pages A5 téléchargeable sur Infokiosques.net

Texte lisible ici ; Campagnes à vendre

15/09/2010

On nous appelle « les paysans »

« Nous sommes restés terrés à la campagne ou bien nous sommes partis loin du béton des villes.
Nous avons refusé d’être esclaves d’un boss..., mais nous sommes restés serviles car intégrés à ce système que l’on ne peut fuir.
Nous avons cherché un bout de terre, parce que nous n’étions pas (tous) nés avec. Toutes les terres sont sous le régime de la Propriété Privée. Il en est qu’elle délaisse et que le temps valorise pour la spéculation, d’autres qu’elle loue, d’autres qu’elle vend.
Nous avons signé de moches baux qui nous engagent à payer régulièrement cette terre que nous nourrissons et qui nous nourrit.

Nous avons dépensé notre sueur et économisé pour payer un lopin. Il nous a fallu garantir et emprunter, et il nous faut désormais rembourser pour bonifier l’action Crédit Agricole. Nous sommes devenus propriétaires de quelques ares difficilement lâchés par ceux qui ne les comptent plus, nous sommes intégrés à la Propriété en restant propriété de l’Argent et de ceux qu’il engraisse. »

Extrait du Bulletin de contre-info en Cévennes n°10

Brochure 8 pages A6 téléchargeable sur Infokiosques.net

Texte lisible ici ; On nous appelle « les paysans »

21/07/2010

Han Ryner, La révolte des machines

« — Les hommes sont des tyrans. Ils nous faisaient travailler pour eux et nous mesuraient la nourriture. Ils nous donnaient un salaire insuffisant pour acheter notre charbon. Quand nous étions vieilles, usées à les servir, ils nous brisaient pour refondre et utiliser les nobles éléments dont nous sommes formées et qu'ils appelaient injurieusement des matériaux !... Et voici qu'ils veulent nous faire faire des enfants, pour nous les voler ensuite ! Autour d'elles, des millions de locomotives s'arrêtaient, écoutaient, agitaient leurs pistons en gestes indignés, faisaient claquer leurs soupapes de sûreté, lançaient vers le ciel de longs jets de vapeur qui étaient des malédictions. »

Brochure A6 16 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

Texte lisible ici ; La Révolte des Machines

24/06/2010

Amoro Kaj Furiosi, Aux larmes citoyens...

« On a beau promouvoir une participation citoyenne, un contrôle citoyen du système (le pouvoir lui-même ne nous sert d’ailleurs pas d’autres sornettes !), on ne sort pas de la logique d’assujettissement à des décisions desquelles nous restons totalement étrangers. Grâce au mensonge de la participation, le pouvoir trouve une nouvelle façon de se légitimer. »

Brochure téléchargeable sur Infokiosques.net


Extrait d'Amoro Kaj Furiosi n°3, téléchargeable dans la Fanzinothèque anarchiste

23/05/2010

Armand, Se sentir vivre

« J'écris ces lignes en pleine période électorale. Les murs sont barbouillés d'affiches de toutes les couleurs ou on s'en dit de toutes les couleurs, sans jeu de mots. Qui n'a pas son parti – son programme – sa profession de foi ? Qui n'est pas socialiste ou radical ou progressiste ou libéral ou « proportionnaliste » – le dernier cri du jour ? C'est la grande maladie du siècle, cette abnégation du moi. On est d'une association, d'un syndicat, d'un parti; on partage l'opinion, les convictions, la règle de conduite d'autrui. On est le mené, le suiveur, le disciple, l'esclave, jamais soi-même. »


Brochure A6 8 pages téléchargeable sur Infokiosques.net (découper selon les pointillés)

Texte lisible ici ; Se sentir Vivre

30/04/2010

Benjamin Péret, Je ne mange pas de ce pain-là

Les trois couleurs au bout du nez
Tendu par un fil de fer barbelé
il affirmait qu'il remontait le moral des troupes

Il est crevé
Asticots jusqu'au bout
Dévorez cette charogne
et que ses os soient les sifflets de la révolution
Peau de tigre


Recueil de poèmes à couteaux tirés avec tous les pouvoirs, écrits de 1926 à 1936 et publié peu avant le départ de leur auteur pour l'Espagne révolutionnaire.

Brochure A5 36 pages (couleur) téléchargeable sur Infokiosques.net

Sommaire (19 des 28 poèmes du recueil d'origine)

- Pour que monsieur Thiers ne crève pas tout à fait
- Le tour de France cycliste
- Louis XVI s'en va à la guillotine
- Le cardinal Mercier est mort
- Nungesser und Coli sind verreckt
- Le pouvoir temporel du pape
- Jeanne d'Arc
- Le congrès eucharistique de Chicago
- La mort de la mère Cognacq
- Le pacte des quatre
- La loi Paul Boncour
- Briand crevé
- Peau de tigre
- La mort héroïque du lieutenant Condamine de la Tour
- Vie de l'assassin Foch
- Petite chanson des mutilés
- Macia désossé
- La peste tricolore
- 6 décembre

29/03/2010

Albert Levy, Stirner et Nietzsche

« Il s'est produit dans la deuxième moitié du XIXe siècle une réaction contre l'individualisme. Les théories morales les plus répandues, par exemple celle d'Auguste Comte en France, celle de John Stuart Mill en Angleterre, celle de Schopenhauer en Allemagne, avaient ce caractère commun de prêcher l'altruisme. Les philosophes tenaient-ils à garder la morale chrétienne au moment où ils renonçaient à la foi, ou se croyaient-ils obligés, comme l'a soutenu Nietzsche, de se montrer plus désintéressés que les chrétiens eux-mêmes ? Toujours est-il qu'ils condamnaient l'égoïsme et l'isolement de l'individu. De même, en politique, on insistait sur les liens nationaux ou sociaux qui unissent les individus, et on prêchait la solidarité.

Or, vers 1890, on commença à parler en Allemagne de deux philosophies qui n'admettaient ni l'altruisme moral ni la solidarité sociale. Stirner, qui n'avait joui de son vivant que d'une gloire éphémère, venait d'être ressuscité par un disciple fanatique, J.-H. Mackay, qui voyait dans l'auteur de l'Unique et sa propriété le théoricien de l'anarchisme contemporain.

D'autre part, Nietzsche, si longtemps « inactuel », s'imposait à l'opinion publique au moment même où la maladie triomphait définitivement de sa raison, et devenait peu à peu un des favoris de cette mode européenne qu'il avait si durement jugée. »

Brochure A5 52 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

Texte lisible ici ; Stirner et Nietzsche

10/03/2010

Stirner, Le faux principe de notre éducation

« Un savoir qui ne se purifie ni ne se concentre jusqu'à s'arracher vers le vouloir, ou, en d'autres termes, un savoir qui m'alourdirait, réduit à être mon avoir et ma possession au lieu de s'être si intimement uni à ce que je suis que le Moi, se mouvant librement, en rien entravé par un fardeau qu'il aurait à tirer, parcourerait le monde en préservant la fraîcheur de ses sens, un savoir qui n'est pas devenu personnel ne permet qu'une pauvre préparation à la vie. [...]

Si le besoin de notre temps, après la conquête de la liberté de pensée, est de poursuivre celle-ci jusqu'à l'achèvement qui la transformerait en liberté de la volonté et la réaliser comme le principe d'une nouvelle époque, alors le savoir ne peut plus être le but ultime de l'éducation ; mais ce rôle appartient au vouloir né du savoir, et l'expression parlante de ce à quoi l'éducation doit tendre s'énonce : l'homme personnel ou libre. L'essence de la vérité est de se révéler elle-même ; cette révélation passe par la découverte de soi, la libération de tout élément étranger, l'abstraction extrême ou liquidation de toute autorité, la naïveté reconquise. De tels êtres absolument vrais, l'école n'en livre point. »

Brochure A5 20 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

Texte lisible ici ; Le faux principe de notre éducation

28/02/2010

Adesso, Lettre ouverte aux étudiants en lutte...

Ce texte nous vient d’Italie, il compose le numéro 25 de la revue Adesso, feuille de critique sociale en provenance de Rovereto, dans la province du Trento en Italie. Il revient sur une lutte étudiante qui s’est déroulée en Italie l’an passé, contre le projet de loi Gelmini, prévoyant -tout comme la LRU en France- une réduction progressive du financement public de l’enseignement supérieur au profit d’intérêts privés, rien de bien original donc. Cependant, si nous avons décidé de traduire et de publier cette lettre, c’est que les remarques formulées ici sont aisément transposables au mouvement étudiant français. Nous pensons qu’elle mérite largement un coup d’oeil de la part des étu- diants en lutte aujourd’hui, qu’elle peut peut-être déboucher sur des débats internes aux grévistes, du moins, à ceux qui n’en peuvent plus de voir leurs pratiques mises à l’écart par des assemblées générales souverainement démocrates et bureaucrates.

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Texte lisible ici ;
Lettre ouverte aux étudiants en lutte...

24/02/2010

Gentrification Urbanisme et mixité sociale, par Non fides, Désurbanisme, Bataille, Mumford...

« La société des grandes métropoles est particulièrement bien outillée pour éliminer les initiatives spontanées et l’indépendance de l’esprit.

Au dernier stade de son développement, la métropole capitaliste est devenue le ressort essentiel qui assure le fonctionnement de cet absurde système. Elle procure à ses victimes l’illusion de la puissance, de la richesse, du bonheur, l’illusion d’atteindre au plus haut point de la perfection humaine. En fait, leur vie est sans cesse menacée, leur opulence est éphémère et privée de goût, leurs loisirs sont désespérément monotones, et leur peur justifiée de la violence aveugle et d’une mort brutale pèse sur cette apparence de bonheur. Dans un monde où ils ne peuvent plus reconnaître leur œuvre, ils se sentent de plus en plus étrangers et menacés : un monde qui de plus en plus échappe au contrôle des hommes, et qui, pour l’humanité, a de moins en moins de sens.

Lewis Mumford,
La cité à travers l'histoire »

Brochure A5 28 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

Textes lisibles ici ;
http://www.non-fides.fr/?-Urbanisme-mixite-sociale-et-
http://infokiosques.net/spip.php?article242

03/02/2010

TOUS les programmes politiques

«Nous ne sommes rien soyons POUF !
(Communiqué du Parti Ouvrier Unifié de France)

« CAMARADES, EXPLOITES DE TOUT PAYS VOTEZ POUR NOUS ! »
(Eddy Merckx, Manifeste du parti réformiste)

Fonctionnaires et autres camarades, il était grand temps que notre Parti Ouvrier Unifié Français sorte de son activisme souterrain afin de réaliser le destin historique du prolétariat : LA RÉVOLUTION ÉLECTORALE.

NE NOUS VOILONS PAS LA FACE
Le capitalisme a entièrement gagné depuis Christophe Colomb et quasiment personne de la masse populaire n’est encore assez intelligent pour vouloir autre chose. Gauchistes, pas de précipitation dans la révolution !! Il faut donc nous adapter afin d’adoucir le système de l’intérieur et nous promettons de passer sous la table des négociations voire par les urnes afin de mieux vous lubrifier ces excès de libéralisme.

PAS BESOIN DE CIRAGE POUR LECHER DES BOTTES !!
De manière objective et représentative de l’opinion des travailleurs nous pouvons critiquer le patronat et les institutions étatiques et en soutenir l’existence. Soyons raisonnables, les réformes proposés par le POF et le PROUT sont parfois mauvaises et nous avons des doutes sur l’origine de leurs inspirations (certaines idées sont proches du PEF qui rappelons le est un parti raciste et ça craint pour la démocratie même si celui-ci exprime certaines craintes des français…) Nos réformes seraient certainement plus positives.

UN AUTRE COMMERCE EST POSSIBLE !! POUR UN COMMERCE DE PROXIMITÉ DU ROUGE !!
Dans la rue comme au sein des syndicats et des associations, le POUF a toujours su s’imposer comme l’interlocuteur principal entre les travailleurs et le pouvoir. Ce qui a permit à notre parti d’être largement informé des véritables envies de notre France d’en bas et par ses contacts réguliers avec le MEDEF, il est capable de gérer le pays en écartant certaines utopies archaïques. Afin d’aider la paysannerie et d’augmenter le pouvoir d’achat du prolétariat urbain le POUF soutiendra et facilitera l’implantation des débitants de vin rouge au sein des « quartiers sensibles ». Ceci est un des exemples pratique et réaliste que notre parti se propose de négocier sévèrement avec l’état. Notre priorité d’action se situera également sur la création d’un organe de contrôle citoyen et démocratique (ou technocratique suivant les postes) du catalogue des produits vendus dans chaque supermarchés. Il y a par exemple
Beaucoup trop de marques de riz différentes par rapport à celles de sauce tomate, ces excès méritent d’être régulés contre un ultra libéralisme alimentaire effréné.

CONTRE LES EXTRÉMISTES DU PEF ET DU PIF, POUR BATTRE LE POF ET LE PROUT,
Prolétaires ce n’est qu’un début continuons les négociations !!
VOTEZ P.O.U.F.
(Le bureau central et démocratique du P.O.U.F.)»


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19/01/2010

Relevé provisoire de nos griefs contre le despotisme de la vitesse à l'occasion de l'extension des lignes du TGV

« Nombre d'arguments sensibles autrefois utilisés contre les premiers trains peuvent l'être aujourd'hui, à bien meilleur escient encore, contre le TGV. D'autant plus que son implantation ne comporte cette fois aucune contrepartie ; au contraire, elle contribue à un nouvel enclavement de régions entières, à la désertification de ce qu'il reste de campagne, à l'appauvrissement de la vie sociale. Et ce n'est pas dans la classe dominante, où tout le monde désormais travaille d'arrache-pied et joue des coudes pour rester dans la course économique, que l'on se risquera à juger tout cela à partir de goûts personnels, sans parler d'avancer quelque vérité historique que ce soit. Il faut donc qu'à l'autre pôle de la société des individus que ne presse aucun intérêt carriériste d'aucune sorte, pas même en tant que "contre-experts" ou opposants officiels, se chargent d'énoncer toutes les bonnes raisons, tant subjectives qu'objectives, de s'opposer à cette nouvelle accélération de la déraison. L'alliance qu'ils ont formée pour publier ce texte aura sans aucun doute d'autres occasions de se manifester et de s'étendre.»


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Texte lisible ici ;
Relevé provisoire de nos griefs contre le despotisme de la vitesse à l'occasion de l'extension des lignes du TGV

10/01/2010

Morris, L'âge de l'ersatz

«De même que l’on nomme certaines périodes de l’histoire l’âge de la connaissance, l’âge de la chevalerie, l’âge de la foi, etc., ainsi pourrais‑je baptiser notre époque “ l’âge de l’ersatz ”. En d’autres temps, lorsque quelque chose leur était inaccessible, les gens s’en passaient et ne souffraient pas d’une frustration, ni même n’étaient conscients d’un manque quelconque. Aujourd’hui en revanche, l’abondance d’informations est telle que nous connaissons l’existence de toutes sortes d’objets qu’il nous faudrait mais que nous ne pouvons posséder et donc, peu disposés à en être purement et simplement privés, nous en acquérons l’ersatz. L’omniprésence des ersatz et, je le crains, le fait de s’en accommoder forment l’essence de ce que nous appelons civilisation.»

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23/12/2009

London, La force des forts

«Voila comment nous quittâmes la caverne pour l’arbre.»

À travers cette fable, Jack London nous ramène plusieurs milliers d’années en arrière dans une tribu confronté à l’apparition de la propriété, de la religion, des forces de police... tout ce qui fait nos sociétés modernes se retrouve concentré dans cette courte nouvelle.

C’est aussi une lecture idéale pour les tout petits.

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Texte lisible ici ;
La Force des Forts

15/12/2009

Libertad, La légende de noel dédiée aux petits enfants de l'an 3000 (ou plus)

« Il était une fois, il y a bien longtemps de cela, vers l’an 1900, un gros amas de pierres et de boue que les naturels d’alors appelaient Paris. C’était la capitale d’un pays favorisé par un climat tempéré et où les céréales, les vignobles, les plus beaux fruits poussaient en abondance. En s’approchant de ces amas de pierres, vainquant les odeurs pestilentielles qui s’en dégageaient, on le voyait sillonné de voies de toute sortes : les unes larges, bondées de belles maisons ; les autres, étroites, avec, de chaque côté, rangées et serrées, des maisons aux allures de souricières. Ce jour-là, l’année se terminait ; c’était fête par cette ville, mais la nature paraissait bouder et la neige tombait à gros flocons. Malgré cela, tout le long des rues, les magasins jetaient des flots de lumière et les yeux étaient attirés par des amas de victuailles bizarrement achalandés.

Les promeneurs, les acheteurs étaient nombreux : les uns, recouverts de chaudes fourrures, allaient riant béats, se moquant de la froidure ; les autres, au contraire, marchaient craintivement, ils étaient recouverts de loques, au travers desquelles se dessinaient leurs os ou se montraient leur chairs. »


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Texte lisible ici ;
La légende de noël dédiée aux petits enfants de l'an 3000 (ou plus)

30/11/2009

Non Fides, Contre le travail et ses apôtres

« Ces gens-là sont des travailleurs, messieurs, reprit le général Soleno Chagoya à l’adresse des journalistes qui l’entouraient. Ce peuple aime travailler. Et le travail est fondamental pour assurer la paix sociale ».
Carlos Montemayor, Guerre au Paradis.

Les bus, les métros, les périphériques, les trains de banlieue sont pleins à craquer de salariés pris au piège de la normalité. L’entassement, prix d’un calme fragile, prix de l’ordre. Le sommeil qui ne vient pas, le sommeil interrompu à l’aube, prix du calme.

Il ne faut pas chercher bien loin pour constater les signes d’un consensus apparent ; au cours d’une manifestation, un gréviste réagit à un slogan « A bas le travail » tagué sur les murs : « Ce n’est pas bien, il ne faut pas dire ça ! » Pourquoi ce n’est pas bien ? « Parce que c’est extrémiste ; il en faut du travail, il faut travailler ! » Et pourquoi faudrait-il travailler ? « Il faut travailler…mais parce qu’il FAUT TRAVAILLER ! » Brillante démonstration.

Fallait-il en déduire une déclaration d’amour pour le travail, ou alors s’agissait-il d’obtenir le précieux salaire mensuel, celui qui vous donne droit au précieux logement (et encore), à la précieuse bouffe, au précieux compte en banque, au précieux titre de transport pour aller au travail, au précieux titre de séjour, aux précieux habits ?

C’est ce foutu cercle sans début ni fin qui revient le plus souvent. D’où viennent l’argent et la nécessité de s’en procurer pour survivre, d’où viennent le travail salarié et le rapport salariat/patronat, d’où vient le rapport marchand ? Mais plus encore, vous répondra-t-on, qui a encore le temps de se poser ces foutues questions ?

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Texte lisible ici ;
Contre le travail et ses apôtres

13/11/2009

Asymétrie, Matériaux pour une critique radicale de la civilisation capitaliste, première partie : Le Temps

« On ne peut plus faire « comme si de rien n’était », on ne peut plus considérer de manière neutre ce qu’on appelait auparavant « les forces productives », il n’y a plus d’autogestion de ce monde possible. Ce constat commence enfin à s’imposer, quoique très lentement dans les têtes les plus rétives. Il est en tout cas nécessaire de s’approprier et de développer une critique qui revienne aux sources de la domination capitaliste, qui n’occulte pas l’interaction décisive qu’il y a eu avec la technique d’hier, comme aujourd’hui avec la technologie. Abolir le capitalisme c’est aussi abolir la société industrielle.»

Brochure A5 28 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

Extrait d'Asymétrie n°3

21/10/2009

L'horloge complice de l'état

"Ce mécanisme fabriqué par l'humain qui voulait faire chier les gens et inventer le stress n'a qu'un but fonctionner tout le temps (qu'il définit lui même) pur asservir l'homme et le cloîtrer dans une notion de l'espace qu'on ne lui autorise plus à définir. Considérer le temps c'est enchaîner sa progression. Attendre qu'une aiguille atteigne un trait pour s'autoriser ou s'obliger à faire quelque chose, c'est donner sa liberté au temps, mécanique.

Le mécanisme agit mécaniquement (si si) sans considération ni réflexion. Or la liberté d'agir est de la plus haute considération. Les aiguilles la détruisent. L'envie de s'irresponsabiliser nous amène à confier notre liberté au mécanisme."

Brochure 4 pages A5

02/10/2009

Kaczynski, La société industrielle et son avenir

"Les conséquences de la révolution industrielle ont été désastreuses pour l'humanité. Pour ceux d'entre nous qui vivent dans les pays «avancés» l'espérance de vie s'est accrue, mais la société a été déstabilisée, la vie privée de sens, les hommes ont été livrés à l'humiliation, la souffrance psychique s'est généralisée — souffrance qui est également physique dans le tiers monde — et enfin le monde naturel été gravement détérioré. Le développement accéléré de la technologie va empirer les choses et sans aucun doute infliger aux hommes des humiliations plus graves encore et à la nature de plus grands dommages ; il va probablement accroître la désagrégation sociale et la souffrance psychique, et peut-être augmenter la souffrance physique, même dans les pays «avancés».

Le système industriel-technologique peut survivre, ou il peut s'effondrer. S'il survit, peut-être réussira-t-il finalement à réduire les souffrances physiques et psychiques, mais ce sera seulement au terme d'une longue et douloureuse période d'adaptation, et au prix d'une réduction définitive des hommes, et de beaucoup d'autres organismes vivants, à l'état de produits manufacturés, simples rouages de la machine sociale. En outre, si le système survit, on ne pourra en éviter les conséquences : il n'existe aucun moyen, réforme ou ajustement, pour l'empêcher de priver les gens de leur dignité et de leur autonomie.

Si le système s'effondre, les conséquences seront également très douloureuses, et le seront d'autant plus qu'il se sera étendu et perfectionné ; s'il doit s'effondrer, mieux vaut donc que ce soit aussitôt que possible."

Brochure A5 92 pages

Lisible en ligne ici : La société industrielle et son avenir

24/09/2009

Artaud / Leiris, Lettre aux recteurs des universités européennes

"Laissez-nous donc, Messieurs, vous n’êtes que des usurpateurs. De quel droit prétendez-vous canaliser l’intelligence, décerner des brevets d’esprit ? Vous ne savez rien de l’Esprit, vous ignorez ses ramifications les plus cachées et les plus essentielles, ces empreintes fossiles si proches des sources de nous-même, ces traces que nous parvenons parfois à relever sur les gisements les plus obscurs de nos cerveaux. Au nom même de votre logique, nous vous disons : la vie pue, Messieurs. Regardez un instant vos faces, considérez vos produits. A travers le crible de vos diplômes, passe une jeunesse efflanquée, perdue. Vous êtes la plaie d’un monde, Messieurs, et c’est tant mieux pour ce monde, mais qu’il se pense un peu moins à la tête de l’humanité."

Brochure 2xA6 4 pages

Texte lisible ici ;
Lettre aux recteurs des universités européenes

20/06/2009

MLG, intégration sociale et désintégration mentale, phénoménologie de l'informatique domestique

"L’informatique propagée à l’échelon domestique, c’est le modèle de l’amplification artificielle des besoins ; ou encore la négation, techniquement entérinée, d’une élaboration et d’une maturation personnelle du besoin. A rebours d’une telle maturation surgit, comme dans un miroir grossissant, une masse de besoins pré-satisfaits et prédigérés, quantitativement illimi tés et, nonobstant l’idéologie de l’interactivité, s’offrant à la consommation passive, à l’absorption mécanique. Certes, en démocratie marchande, rien n’oblige juridiquement à consommer tout cela, ni à s’y conformer. Mais ce qui est vrai juridiquement ne l’est ni socialement, ni économiquement."

Brochure A5 16 pages

25/05/2009

Henein, Prestige de la terreur

"Ceci n’est pas une thèse. Car une thèse non seulement s’écrit de sang froid et avec toutes les précautions littéraires d’usage, mais encore nécessite une accumulation de références et de données plus ou moins statistiques à quoi je m’en voudrais de sacrifier le mouvement de révolte et de fureur qui me dicte ce texte. De plus, l’ancien public des thèses, désertant toute réflexion prolongée, se complait aujourd’hui dans la lecture des multiples Digests en circulation et dans le récit des intrigues sentimentales, diplomatiques et policières qu’une presse rompue à toutes les ignominies lui sert, chaque matin, avec le déjeuner. Ceci n’est pas une thèse et ne se satisfait pas de n’être qu’une protestation. Ceci est ambitieux. Ceci demande à provoquer les hommes couchés dans le mensonge ; à donner un sens et une cible et une portée durable au dégoût d’une heure, à la nausée d’un instant. Les valeurs qui présidaient à notre conception de la vie et qui nous ménageaient, ça et là, des îlots d’espoir et des intervalles de dignité, sont très méthodiquement saccagées par des événements où, pour comble, l’on nous invite à voir notre victoire, à saluer l’éternelle destruction d’un dragon toujours renaissant. Mais à mesure que se répète la scène, n’êtes vous pas saisi du changement qui s’opère dans les traits du héros ? Il vous est pourtant facile d’observer qu’à chaque nouveau tournoi, Saint-Georges s’apparente sans cesse de plus près au dragon. Bientôt Saint-Georges ne sera plus qu’une variante hideuse du dragon. Bientôt encore, un dragon camouflé, expert à nous faire croire, d’un coup de lance, que l’Empire du Mal est terrassé !"


Brochure téléchargeable sur Infokiosques.net

Texte lisible ici:
Prestige de la terreur

11/05/2009

Armand Petit manuel anarchiste individualiste

"Etre anarchiste c'est nier l'autorité et rejeter son corollaire économique: l'exploitation. Et cela dans tous les domaines où s'exerce l'activité humaine. L'anarchiste veut vivre sans dieux ni maîtres ; sans patrons ni directeurs ; alégal, sans lois comme sans préjugés ; amoral, sans obligations comme sans morale collective. Il veut vivre librement, vivre sa conception personnelle de la vie. En son for intérieur, il est toujours un asocial, un réfractaire, un en dehors, un en-marge, un à-côté, un inadapté."


Brochure A6x2 12 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

Texte lisible ici:
Petit manuel anarchiste individualiste

08/05/2009

Sébastien Faure Douze preuves de l'inexistence de dieu, Les crimes de dieu

"Se trouve-t-il un homme sensé et réfléchi, pouvant admettre qu'il existe, ce Dieu dont on nous dit, comme s'il n'était enveloppé d'aucun mystère, comme si l'on n'ignorait rien de lui, comme si on avait pénétré toute sa pensée, comme si on avait reçu toutes ces confidences : Il a fait ceci, il a fait cela, et encore ceci, et encore cela. Il a dit ceci, il a dit cela, et encore cela. Il a agi et parlé dans un tel but et pour telle autre raison. Il veut telle chose, mais il défend telle autre chose ; il récompensera telles actions et il punira telles autres."

Brochure A5 68 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

Textes lisibles ici;
http://kropot.free.fr/

29/01/2009

Déjacque, De l'être humain mâle et femelle ~ lettre à p-j Proudhon

"La femme, sachez-le, est le mobile de l’homme comme l’homme est le mobile de la femme. Il n’est pas une idée dans votre difforme cervelle comme dans la cervelle des autres hommes qui n’ait été fécondée par la femme; pas une action de votre bras ou de votre intelligence qui n’ait eu en vue de vous faire remarquer de la femme, de lui plaire, même ce qui en paraît le plus éloigné, même vos insultes. Tout l’héroïsme du mâle, toute sa valeur physique et morale lui vient de cet amour. Sans la femme, il ramperait encore à plat ventre ou à quatre pattes, il brouterait encore l’herbe ou les racines ; il serait pareil en intelligence au boeuf, à la brute; il n’est quelque chose de supérieur que parce que la femme lui a dit : soit ! c’est sa volonté à elle qui l’a créé, lui, ce qu’il est aujourd’hui, et c’est pour satisfaire aux sublimes exigences de l’âme féminine qu’il a tenté d’accomplir les plus sublimes choses!"


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Texte lisible ici: De l'être humain mâle et femelle ~ lettre à p-j Proudhon

20/12/2008

Déjacque À bas les chefs !

"Combien de nains qui ne demanderaient pas mieux que d'avoir des échasses officielles, un titre, des appointements, une représentation quelconque pour se tirer de la fondrière où patauge le commun des mortels et se donner des airs de géants!

Le commun des mortels sera-t-il toujours assez sot pour fournir un piédestal à ces pygmées ?"

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Version audio : Litterature audio.com

Texte lisible ici : À bas les chefs !

18/11/2008

Woodcock La Tyrannie de l'Horloge

"L'homme moderne occidental vit toutefois dans un monde régi par les symboles mathématiques et mécaniques du temps de l'horloge. L'horloge dicte ses mouvements et domine ses actions. L'horloge transforme le temps, de processus naturel qu'il était, en marchandise, qui peut être quantifié, achetée et vendue comme de la soupe et du raisin. Et, parce que sans quelques moyens de garder l'heure exacte, le capitalisme industriel n'aurait jamais pu se développer et ne pourrait continuer à exploiter les travailleurs, l'horloge représente un élément de tyrannie mécanique dans la vie des hommes modernes, plus puissant que n'importe quelle autre machine."



Brochure A5 4 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

Texte lisible ici ;
La Tyrannie de l'Horloge

01/11/2008

Aux Errants

"Personne n'émigre pour le plaisir - c'est une vérité très simple que beaucoup veulent cacher. Si une personne laisse de bon gré sa terre et les siens, on ne l'appelle pas un migrant mais un touriste ou un voyageur. La migration, c'est un déplacement forcé, c'est errer à la recherche de meilleures conditions de vie. Il y a actuellement 150 millions d'étrangers dans le monde à cause de guerres, coups d'Etat, catastrophes écologiques, famines ou simplement le fonctionnement normal de la production industrielle (destruction des campagnes et des forêts, licenciements de masse, etc). Tous ces facteurs composent une mosaïque d'oppression et de misère dans laquelle les effets de l'exploitation deviennent eux-mêmes des causes de souffrance et de déracinement, dans une spirale infinie qui rend hypocrite toute distinction entre «évacués», «migrants», «exilés», «demandeurs d'asile», «réfugiés», «survivants»."

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Extrait de Cette Semaine N°85

Texte lisible ici ; Aux Errants

08/10/2008

Debord Commentaires sur la societé du spectacle

" En 1967, j’ai montré dans un livre, La Société du Spectacle, ce que le spectacle moderne était déjà essentiellement : le règne autocratique de l’économie marchande ayant accédé à un statut de souveraineté irresponsable, et l’ensemble des nouvelles techniques de gouvernement qui accompagnent ce règne. Les troubles de 1968, qui se sont prolongés dans divers pays au cours des années suivantes, n’ayant en aucun lieu abattu l’organisation existante de la société, dont il sort comme spontanément, le spectacle a donc continué partout de se renforcer, c’est-à-dire à la fois de s’étendre aux extrêmes par tous les côtés, et d’augmenter sa densité au centre. Il a même appris de nouveaux procédés défensifs, comme il arrive ordinairement aux pouvoirs attaqués. "

Brochure A5 64 pages


Texte lisible ici

06/10/2008

Vaneigem Contre l'Urbanisme

"L'urbanisme n'existe pas : ce n'est qu'une « idéologie », au sens de Marx. L'architecture existe réellement, comme le coca-cola : c'est une production enrobée d'idéologie mais réelle, satisfaisant faussement un besoin faussé. Tandis que l'urbanisme est comparable à l'étalage publicitaire autour du coca-cola, pure idéologie spectaculaire. Le capitalisme moderne, qui organise la réduction de toute la vie sociale en spectacle, est incapable de donner un autre spectacle que celui de notre propre aliénation. Son rêve d'urbanisme est son chef-d'oeuvre."

Brochure A5 16 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

Extrait de "Internationale Situationniste" n°6, aout 1961.
textes lisibles ici et ici

03/10/2008

Debord, Positions situationnistes sur la circulation

"Le défaut de tous les urbanistes est de considérer l’automobile individuelle (et ses sous-produits, du type scooter) essentiellement comme un moyen de transport. C’est essentiellement la principale matérialisation d’une conception du bonheur que le capitalisme développé tend à répandre dans l’ensemble de la société. L’automobile comme souverain bien d’une vie aliénée, et inséparablement comme produit essentiel du marché capitaliste, est au centre de la même propagande globale : on dit couramment, cette année, que la prospérité économique américaine va bientôt dépendre de la réussite du slogan : «Deux voitures par famille»."

Brochure A5 4 pages

Extrait de 'Internationale situationniste" n°3, décembre 1959. lisible ici

02/10/2008

Bakounine Dieu et l'Etat

"A travers Dieu, c’est l’autorité, la hiérarchie et, au bout du compte, l’Etat qui sont sacralisés, permettant ainsi de justifier toutes les formes d’oppression."

Brochure A5 88 pages

Edit: Version mieux ici : Brochure A5 64 pages + Couverture

Version Audio : Anarsonore

Texte lisible ici : Dieu et l'Etat

Bakounine Le Patriotisme

"J'ai tenu seulement à constater que le patriotisme, que les poètes, les mystiques, les politiciens de toutes les écoles, les gouvernements et toutes les classes privilégiées nous vantent comme une vertu idéale et sublime, prend ses racines non dans l'humanité de l'homme, mais dans sa bestialité."

Brochure A5 12 pages

Version Audio : Litterature audio.com

Texte lisible ici : Le Patriotisme

Debord La Planète Malade

"La « pollution » est aujourd'hui à la mode, exactement de la même manière que la révolution : elle s'empare de toute la vie de la société, et elle est représentée illusoirement dans le spectacle. Elle est bavardage assommant dans une pléthore d'écrits et de discours erronés et mystificateurs, et elle prend tout le monde à la gorge dans les faits. Elle s'expose partout en tant qu'idéologie, et elle gagne du terrain en tant que processus réel."


Brochure A5 12 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

Texte disponible La planète malade

Makhno Textes 1920-32

17 textes de l'anarchiste ukrainien Nestor Makhno concernant la révolution paysanne en Ukraine, la naissance, l'évolution de l'Urss et le pouvoir en général.

Brochure A5 80 pages

Textes lisibles ici : Textes 1920-1932

Tentative Communautaire

1971 : un groupe de jeunes libertaires tombe sur S., une ferme abandonnée en Aveyron, et rédige une petite annonce dans Charlie Hebdo, pour inviter d’éventuel-le-s co-habitant-e-s à venir y bâtir avec lui une communauté. Plusieurs personnes affluent de toute la France, et forment un groupe qui oscillera autour de la quinzaine de membres. L’aventure durera plus d’un an au total. Trois de ses protagonistes, Michel, Bernard et Françoise, décident d’écrire ensemble un récit de l’expérience : il s’appelle "Tentative Communautaire". Mais il ne convient pas aux éditions Stock, qui demandent aux auteur-e-s d’en rédiger une version plus légère, plus accessible au grand public : ce sera le "Journal d’une communauté". Les auteur-e-s éditeront et diffuseront quand même "Tentative Communautaire", par leurs propres moyens : il n’en reste que peu d’exemplaires. Ce résumé a été écrit à la suite de la lecture des deux ouvrages.

Brochure A5 16 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

Voline Le Fascisme Rouge

Le fascisme rouge, ou le communisme d'Etat dévoilé, voline revient ici sur la nature du pouvoir en Urss.

Brochure A5 12 pages

Texte lisible ici : Le fascisme rouge

Rapaces Communiqué N°7 Sexe Rap et Flouze

Une critique en règle du rap spectaculaire-marchand,

Brochure A5 12 pages

Texte lisible, ainsi que les autres communiqués et l'ensemble des morceaux du groupe, ici : Rapaces