Mais ce que le Christianisme (la Religion) a machiné contre les
appétits, ne serions-nous pas en droit de le retourner contre l’Esprit
(pensées, représentations, idées, croyances, etc.), par lequel il
prétend que nous soyons déterminés ? Ne pourrions-nous exiger que
l’Esprit, les représentations, les idées, ne pussent plus nous
déterminer, cessassent d’être fixes et hors d’atteinte, autrement dit
« sacrées » ? Cela aurait pour effet de nous affranchir de l’Esprit, de nous délier du joug des représentations et des idées.
Le Christianisme disait : « Nous devons bien posséder des
appétits, mais ces appétits ne doivent pas nous posséder. » Nous lui
répondons : « Nous devons bien posséder un esprit, mais l’Esprit ne doit
pas nous posséder. »
La Marotte est extrait de la première partie de L’Unique et sa propriété, de Max Stirner (publié en 1844, traduit par Robert L. Reclaire en 1899).
Brochure 28 pages A5 téléchargeable sur Infokiosques.net
05/07/2017
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