J’ai 32 ans et je ne veux pas d’enfant. J’en suis sûre, si je
regrette j’y penserai quelques jours, mais je ne pourrai rien y faire,
alors je ferai autre chose. C’est exactement ce que je veux, je veux
faire autre chose, je ne veux pas d’enfant. Depuis quatre ans j’arpente
le pays de gynéco en gynéco, avec la brochure « stérilisation à visée
contraceptive » à la main. Cette brochure est publiée (mais presque pas
diffusée) par l’État depuis la loi n°2001-588 du 4 juillet 2001, date de
la prétendue autorisation pour toutes personnes majeures de faire une
« stérilisation à visée contraceptive ».
Je ne veux pas de contraception, je ne veux pas être une
machine à produire des enfants, il existe des moyens pour arrêter cette
fonction, je veux une stérilisation.
Il y a quatre mois de ça, un chirurgien gynécologue de l’hôpital Arnaud
de Villeneuve à Montpellier a accepté de me faire cette opération. J’ai
suivi tout le protocole, quatre mois de délai de réflexion, un nouveau
rendez-vous, la date d’opération est fixée. Je m’y prépare, je suis
contente. 48 h avant l’opération, coup de fil du chirurgien, l’opération
est annulée, ordre de sa hiérarchie. Son service s’occupe de la
« fécondité de la femme ». Il n’y a pas, même au niveau national, de
service pour la stérilisation des femmes et c’est bien ça le problème.
Enfin, il y a plusieurs problèmes.
Texte anonyme, rédigé début 2012.
Brochure 4 pages A6 téléchargeable sur Infokiosques.net
04/07/2016
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