« Comment pourraiton connaître la vie alors que les morts seuls nous dirigent ? [...]
Il faut jeter bas les pyramides, les tumulus, les tombeaux ; il faut
passer la charrue dans le clos des cimetières afin de débarrasser
l’humanité de ce qu’on appelle le respect des morts, de ce qui est le culte de la charogne. »
Albert Libertad, l’anarchie, 31 octobre 1907.
REJET DU PASSÉ, rejet des germes de mort ou de putréfaction qui
empoisonnent déjà le futur, sont indissolublement liés : tel est le sens
de la haine que porte Libertad au « culte de la charogne », dont toute
la vie quotidienne subit l’envahissement : « Les morts nous dirigent ;
les morts nous commandent, les morts prennent la place des vivants. »
Jamais peut-être l’essence morbide de la démocratie, dans ses manifestations apparemment les plus disparates, n’a été perçue avec une telle lucidité.
Roger Langlais, préface à Libertad, Le Culte de la Charogne
et autres textes, Éditions Galilée (Paris), mai 1976.
Brochure 12 pages A5 téléchargeable sur Infokiosques.net
21/06/2015
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